Le THS augmenterait-il le cancer ovarien ?

Le THS augmenterait-il le cancer ovarien ?

Le traitement hormonal substitutif serait dangereux pour la santé ? Ce traitement utile et efficace contre les bouffées de chaleur imputables à la ménopause ou encore au syndrome prémenstruel a fait l’objet d’une étude sérieuse réalisée par des chercheurs britanniques.

Les résultats sont plutôt inquiétants puisqu’il a été prouvé que les risques potentiels de développer un cancer de l’ovaire étaient 40% plus élevés chez les femmes qui prenaient ce type de traitement. Comment réagir face à cette nouvelle ?

Cette étude remet bien en cause l’utilisation des THS. Pourtant, les symptômes des femmes ménopausées ont de plus en plus besoin d’être pris en charge. En effet, vivre pendant plusieurs années, avec des bouffées de chaleur intense ou des sudations nocturnes excessives, n’est guère enchanteur comme perspective. Même si ces signes vont s’estomper et finir par disparaître, il faut songer à s’en occuper sérieusement.

Le THS : un médicament anti-bouffées de chaleur efficace…

Quelles que soient les causes des bouffées de chaleur, le THS permet de réduire considérablement leur intensité et leurs fréquences. Les hormones synthétiques contenues dans ces médicaments remplaçaient les hormones sexuelles (progestérones et …) qui n’étaient plus produites en quantité suffisante par les glandes surrénales et causaient entre autres, l’arrêt des règles et l’apparition de symptômes de la ménopause.

Ce remplacement factice permet de rééquilibrer les hormones et donc d’améliorer le fonctionnement du mécanisme de régulation de la température corporelle. Un meilleur contrôle de ce mécanisme permet en effet à l’organisme de lutter tout naturellement contre les poussées de chaleur soudaines, les palpitations, les troubles de l’humeur, les malaises vagaux.

….mais associé à un risque accru de cancer ovarien

L’effet indésirable du THS était déjà connu depuis 2002. Une étude américaine avait dévoilé un « risque supplémentaire » pour les utilisatrices du THS. Le rapport bénéfice/risques n’a cependant pas été très clair à l’époque évaluant, un cas de décès par cancer de l’ovaire sur 1700 utilisatrices. La seule précaution prise a été de diminuer le recours systématique au THS comme traitement de fond pendant la ménopause.

Les récentes enquêtes ont permis cependant de déterminer que ce risque était plus significatif durant la période de traitement. De ce fait, les THS ont été proscrits pour les femmes ménopausées qui ont déjà eu des antécédents de cancer même en totale rémission.

Les observations ne s’arrêtent pas là puisqu’il a été démontré que le cancer de l’ovaire étant un cancer hormono-dépendant, il y avait un plus grand risque de développer des cellules cancéreuses chez un individu sain.

Des solutions alternatives moins dangereuses

Beaucoup de femmes se tournent alors vers des méthodes alternatives moins risquées et sans effets secondaires. La phytothérapie, l’homéopathie, la gemmothérapie sont des médecines douces très demandées. Se soigner par les plantes présente moins d’effets secondaires indésirables. Il en va de même pour l’acupuncture ou encore les exercices de relaxation.

Le traitement des bouffées de chaleur passe également par un changement durable au niveau de l’alimentation, un changement du mode de vie, la pratique d’exercices physiques et par l’adoption de quelques petits gestes et rituels du quotidien.