L’Alsace entre Ried et Burgs à vélo. Par les divins coteaux du Rhin, égrenant par dizaines ses villages-joyaux, la Route du vin d’Alsace est l’une des plus « scéniques » de France, sinon d’Europe. Moins connu, le généreux maillage de voies cyclables qui s’y raccorde, ou qui court à travers l’ensemble de la plaine, entre Rhin et vignes. Avec l’entrelacs des rivières et canaux qui la drainent et la multitude de cyclistes à vélo électrique qui la sillonne.
Strasbourg a de plus en plus des airs d’Amsterdam. Une raison supplémentaire de la découvrir en roue libre sur son vélo électrique ! La ville n’a eu de cesse d’aménager pour cela un solide réseau de pistes et de bandes cyclables qui offrent au visiteur une double opportunité… La possibilité d’une visite urbaine fluide et sans contrainte, et celle de s’échapper quand il le veut vers l’un de ces parcours verts et protégés dont l’Alsace est prodigue. Là, il pourra se reposer, profiter de la nature et faire des piques-niques en famille.
L’Alsace et le vélo : toute une histoire !
Proche, en fait, d’une culture qui a toujours fait la part belle aux déplacements alternatifs, l’Alsace avait commencé à développer très tôt un généreux quadrillage cyclable de son territoire. Souvent à but utilitaire, d’ailleurs, plus que systématiquement touristique, les villages étant généralement éloignés les uns des autres de 2 à 3 km seulement, la formule vélo répondait aussi bien, pour leurs déplacements de proximité, aux besoins des écoliers qu’à ceux des habitants. Aujourd’hui, le vélo électrique est devenu un moyen de transport à part entière.
Bandes, espaces et trottoirs cyclables, mais aussi rappels constants à la prudence, sont donc la marque du moindre hameau du Ried (la plaine alsacienne) … Comme des villes de Colmar, de Sélestat ou de Strasbourg. Qui peut le moins peut le plus. Les deux départements alsaciens, Haut-Rhin et Bas-Rhin, offrent au bout du compte une série de tronçons qui permettent aujourd’hui de traverser l’Alsace de haut en bas et d’ouest en est. Sans parler des liaisons transfrontalières qui ont progressivement mis en réseau cyclable Wissembourg et Lauterbourg, Saverne et Offenburg, Villé et Elzach, Colmar et Fribourg-en-Brisgau.
Le Bas-Rhin et les circuits cyclistes
Sans doute le terrain plat est-il plus généreux en Bas-Rhin : c’est dans ce département, en tout cas, que s’enchaînent les plus beaux parcours alsaciens. Principalement constitués de digues ou de chemins de halage, de voies ferrées déclassées et de chemins de campagne, de vraies et grandes jonctions y permettent de longer par exemple le canal de la Marne au Rhin sur plus de 50 km, d’y remonter la vallée de la rivière Bruche (ou de rejoindre Saverne via Wasselone) depuis le centre même de Strasbourg. D’emprunter, de Haguenau à Lembach (à travers le parc régional des Vosges du Nord), l’ancienne voie créée pour ravitailler les forts les plus avancés de la ligne Maginot. De se mesurer enfin au tronçon majeur de l’ambitieuse jonction « fluviale » Bâle à Mayence (415 km en tout, dont 220 km pour la seule partie franco-allemande).
Moulinant sans effort sur son vélo électrique, rive droite, rive gauche, au gré des humeurs et des paysages (bacs et ponts permettent à tout moment, ou presque, de passer d’un Côté ou de l’autre du Rhin), la vélo-route européenne fait participer à la vie même du fleuve, à son écosystème, à son impressionnant dispositif de digues, autant qu’à son intense trafic de péniches et de barges