Le financement participatif a-t-il toujours la cote ?

Le financement participatif a-t-il toujours la cote ?

Depuis sa création, le financement participatif n’a cessé de se répandre dans de multiples domaines. En commençant par la sphère créative, il a fini par s’étendre à la création d’entreprise ainsi qu’à l’immobilier. Qu’en est-il en 2017 ? Le crowdfunding comme il est pratiqué sur des plateformes telles Homunity est-il toujours sur le devant de la scène ? Au fil de cet article, nous tenterons d’apporter quelques réponses.

La vague du financement participatif

Les premières manifestations du financement participatif remontent à loin, l’une des toutes premières étant l’érection de la Statue de la Liberté. Mais le crowdfunding tel qu’on le connaît aujourd’hui ressemble davantage à celui qu’on peut trouver sur internet et des plateformes dédiées.

Tout le monde se souvient du succès exceptionnel du chanteur Grégoire à l’aide de My Major Company, en 2008. D’autres grands noms, tels que Kickstarter, permettent régulièrement à des artistes et à des créatifs de faire aboutir des projets qui leur tiennent à cœur. Une manière de s’affranchir de la manne bancaire dès lorsqu’ils sont soutenus par une communauté fidèle.

Peu à peu, le principe s’est étendu au monde de l’entreprise sans faiblir, avec des déclinaisons telles que le crowdlending et le crowdequity. Le crowdlending permet aux TPE/PME de réaliser des investissements matériels sans passer par les banques, en faisant appel à des investisseurs privés.

De son côté, le crowdlending favorise le développement de start-ups dont les premières années de vie sont toujours les plus complexes, et permet aux contributeurs de participer à leur échelle à la mise ne place d’un projet professionnel.

Deux manières différentes de permettre la création et l’innovation au sein du monde de l’entreprise. Et puis, cette pratique a finalement atteint le marché du logement.

Quel est le principe dans l’immobilier ?

L’idée du financement participatif dans le secteur du logement est relativement simple. Pour un promoteur, il s’agit de présenter sur une plateforme spécialisée son projet, et de le soumettre à une levée de fonds. Si la perception n’atteint pas une somme minimale fixée au préalable, les contributeurs se voient alors remboursés. Mais si la cagnotte est remplie, alors le projet peut finalement être mis en place.

Grâce à cet apport complémentaire plutôt conséquent, le promoteur peut obtenir des prêts immobiliers à taux intéressant. Cela lui permet de diversifier son activité et de multiplier les projets. De leur côté, les participants peuvent suivre au jour le jour l’avancement du projet, jusqu’à ce que les logements soient entièrement construits.

Dès qu’ils sont mis en vente, ils ont ainsi l’opportunité de percevoir une partie des bénéfices en fonction du montant investi. Les sommes peuvent varier, pouvant aller de quelques milliers à plusieurs dizaines de milliers d’euros, rendant ainsi accessible cette pratique tant aux petits épargnants qu’aux gros investisseurs.

L’investissement participatif immobilier est d’ailleurs bien moins risqué qu’un placement sur les marchés de capitaux, alors même qu’il offre une rentabilité similaire. Voilà pourquoi ce genre de placement aura réussi à attirer les foules.

Le crowdfunding, toujours en vogue ?

La réponse est oui, si l’on en croit le Figaro. En 2016, les sommes investies dans le financement participatif ont plus que doublé par rapport aux montants relevés en 2015, frôlant désormais les 630 millions d’euros !

Ces chiffres le placent en première position des finances alternatives, à 37 % de l’argent collecté, devant le prêt à la consommation et la cagnotte en ligne. A l’issue de cette année 2017, les chiffres confirmeront ou infirmeront la tendance.

Mais plus qu’une mode, le crowdfunding semble donc s’installer durablement parmi les pratiques des investisseurs. De nombreuses plateformes sont mises en ligne régulièrement, le principe séduisant autant les contributeurs que les prestataires leur permettant de participer à ces projets.